Selon les statistiques, de plus en plus de Français se tournent vers l’essence. Pourquoi ? Le scandale du « Dieselgate » y est sans aucun doute pour quelque chose, sans compter la fiscalité moins favorable au diesel.
Les études menées par Les Echos ont permis d’affirmer que près de 4 Français sur 10 ayant acquis un véhicule neuf ont opté pour un modèle diesel depuis le 1er janvier 2016. Selon les chiffres du CCFA, si le diesel s’accaparait 64% du marché automobile français en 2014, il a connu une régression considérable en 2015 avec 58%, pour arriver à 53% cette année.
Le Dieselgate
Le scandale Volkswagen a éclaté en septembre 2015. Le groupe a équipé ses véhicules de logicielscapables detricher sur les émissions polluantes. Résultat ? Non seulement les particuliers hésitent à acheter les modèles du constructeur allemand, mais se détournent également des modèles diesel des autres marques telles que Renault que l’on soupçonne également de tromper les tests anti-pollution. Le souci de tous les propriétaires de véhicules diesel, notamment les Français, c’est de devoir revendre leur voiture à bas prix.
Taxes et baisse du cours du pétrole
Pourquoi les ménages français ne sont plus attirés par les véhicules diesel ? Ceci est probablement dû à des taxes de plus en plus lourdes. En effet, le gouvernement a décidé de mettre le gasoil et l’essence sur une même ligne, en resserrant notamment l’écart de fiscalité entre ces deux types de carburant.A cela s’ajoute l’augmentation de la « taxe de carbone », dont la tonne de CO2 est passée à 22 € en 2016, contre 14.50 € en 2015.
En deux ans, le taux de taxation du gasoil a pratiquement doublé. D’ailleurs, le prix du litre a récemment passé le cap du « 1 € symbolique ».
Parallèlement, si auparavant une prime écologique a été attribuée aux propriétaires qui mettent à la casse leurs voitures diesel âgées de plus de 15 ans, les conditions d’accès au superbonus de l’ordre de 10 000 € ont été élargies à 10 ans.
Circulation des voitures trop vieilles bientôt interdite
L’administration municipale parisienne ainsi que d’autres grandes agglomérations ontpour projet d’interdire la circulation des voitures jugées trop vieilles.L’objectif d’Anne Hidalgo, ex-maire PS de Paris, c’est qu’en 2020, plus aucun véhicule diesel ne roulera dans la capitale. Les écologistes soutiennent ce projet ambitieux. Emmanuel Cosse a également laissé entendre en septembre 2015 qu’elle envisage d’interdire le diesel dans tout l’Hexagone d’ici 2025. Autant d’arguments qui poussent les ménages à se poser des questions !
Le malheur des uns fait-il le bonheur des autres ?
Si le diesel connaît actuellement une mauvaise passe, ce n’est pas le cas des autres types de carburant.Selon les études menées par la CCFA, la part du modèle essence dans le marché français représentait 42.30% sur janvier-février 2016. L’année dernière, à la même période, elle était à 37.26%. L’électrique semble aussi gagner du terrain, avec une part du marché passée de 0.61% en 2015 à 1.07% en 2016.