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    Août 2019 : La prime à la casse revue à la baisse

    La prime à la conversion, appelée également prime à la casse, est une aide accordée par le gouvernement afin d’encourager les Français à devenir propriétaires d’une voiture moins polluante. À partir du 1er août, cette prime sera difficile à obtenir. L’État français a décidé de modifier les conditions d’attribution afin de rendre la prime à la casse plus efficace.

    Prime à la casse : victime de son succès

    Lancée en 2018, la prime à la conversion a pour but d’aider les Français à changer leurs véhicules polluant par une voiture moins polluante, dite écolo, qu’elle soit thermique ou électrique. Ainsi, les Français peuvent mettre leur voiture à la casse et obtenir en échange une aide comprise entre 1000 et 5 000 € (en fonction du ménage). L’État a prévu un budget de 600 M EUR pour l’année 2019. Néanmoins, la prime à la casse a réussi à séduire plusieurs foyers français.

    Durant le premier semestre 2018, 100 000 demandes ont été déposées par des conducteurs intéressés, afin de changer leur véhicule d’occasion polluant. Le nombre s’est multiplié pour atteindre 250 000 demandes en juillet 2019. À ce rythme-là, les demandes continueront à augmenter pour atteindre le nombre de 450 000 demandes à la fin de l’année. Convertit en euro, l’État se verra dépenser une somme de 900 millions d’euros, ce qui dépasse largement le montant estimé.

    Afin de pallier à ce succès inattendu, le gouvernement français a décidé de revoir les conditions et d’établir un nouveau barème, son but étant de rendre la prime moins accessible. L’État français a expliqué également que la raison derrière ce changement était de rendre cette prime plus efficace. Les Français seront amenés à acquérir des véhicules d’occasion ou des nouvelles voitures plus propres, ce qui permettra d’atteindre les objectifs environnementaux et sociaux (la raison d’existence de cette aide).

    Qu’est-ce qui va changer réellement ?

    À partir du 1er août 2019, les choses ne seront plus les mêmes. L’État cible de plus en plus les ménages modestes et les véhicules diesel âgés de plus de 13 ans. Le calcul de la prime sera effectué en fonction du revenu fiscal de référence par part. Ainsi pour acheter un véhicule thermique peu polluant, le revenu fiscal de référence doit être inférieur à 13 489 EUR/part, la prime va donc considérer un tiers des Français. L’État a également fixé un montant d’acquisition de véhicules qui ne doit pas dépasser les 60 000 €, cela signifie que les modèles haut de gamme ne seront pas considérés dans cette aide.

    Puisque la prime doit remplir son rôle environnemental, le véhicule acheté doit être plus propre. Autrement dit, lors d’un achat d’une voiture, il faut s’assurer que le CO2 émis n’atteint pas les 117 g par km.

    Cette aide doit répondre également aux critères sociaux. Ainsi, les ménages les plus aisés ne sont plus éligibles à la prime à la casse pour des véhicules classés en Crit’air1 et Crit’air 2, immatriculés avant septembre 2019.  Une prime de 1 500 € sera accordée aux ménages moins aisés afin d’acquérir des véhicules Crit’Air 1 ou Crit’Air 2 immatriculés après le 1er septembre 2019.