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    Autoroutes : une éventuelle augmentation des prix à cause du péage sans barrière ?

    La mise en place de péages en circulation libre est plébiscitée par l’État bien que le concept demande un investissement conséquent. En effet, les portiques qui porteront les caméras coûtent assez cher et une fois installés, ils vont demander  des ristournes à la hauteur de leur tarif.

    Un gain de temps qui va dépendre de notre portefeuille

    L’innovation qui opère régulièrement au niveau des systèmes nous permettant de gagner du temps lors d’un passage au péage commence à faire des frais. Après le lancement du badge télépéage qui a été suivi de la voie 30 km/h, vient maintenant la disposition d’un simple portique au-dessus de la chaussée. Nommé free flow,  ce système se repose sur le concept de la circulation libre, indiquant ainsi clairement que l’automobiliste aura juste à ralentir au moment du passage.

    Ce système est déjà en phase test en France. Sur l’autoroute A4, à Boulay, l’ancienne barrière de péage vient d’être supprimée et remplacée par un portique bardé de capteurs et de caméras destiné à identifier chaque véhicule et donc à prélever sa plaque d’immatriculation. En ce qui concerne le payement du péage, cela se fait par prélèvement direct sur le badge de l’automobiliste sinon il recevra la facture chez lui. L’Etat souhaite mettre un point d’honneur sur la vulgarisation de cette nouvelle technique de péage dans le but de réduire les bouchons notamment au niveau des zones de forts ralentissements dont les péages. D’ici trois ans, une bonne partie de l’A13 située entre Paris et Normandie pourrait bénéficier de ce nouveau système de péage. Pour cela, il faut avant tout adapter le cadre juridique à ce nouveau dispositif en raison des lois sur la mobilité.

    Comme le péage free flow requiert un investissement des plus importants, on se demande alors comment l’État arrivera à financer les travaux. En effet pour la mise en place des portiques, il faut d’abord procéder à la destruction totale de l’ancienne barrière puis de refaire la chaussée. Les portiques doivent aussi disposer de caméras issues de technologies de pointe, ce qui nécessite la manœuvre d’un nouveau système informatique. Selon Pierre Coppey, président de Vinci Autoroute, le coût total de ces travaux peut s’élever à plus d’un milliard d’euros. Pour réaliser ce projet, l’État serait alors disposé à engager une négociation avec les sociétés concessionnaires. Comme ces dernières veulent avant tout une compensation, le dialogue risque d’être compliqué. Après les manifestations des gilets jaunes, l’augmentation de tarif semble impensable. Pour trouver un terrain d’entente, les deux parties vont tout tenter afin de trouver un accord avant la fin de l’année.

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