Le prix de la taxation du diesel va connaître une hausse de l’ordre de quatre centimes d’euro d’ici 2017 (deux centimes de taxe pour le carbone inclus). La période de prospérité du diesel est-elle en train de pousser son dernier souffle ? Faut-il tourner le dos aux voitures diesel ?
Avec cette hausse des prix suite à l’augmentation de la taxation du gazole, il y a de quoi se poser des questions. En effet, le gouvernement français a pour objectif de mettre un terme à la ‘diésélisation massive » en révisant la fiscalité du carburant. Doit-on donc s’attendre à une liquidation du diesel ? D’après Le Parisien, une étude sur l’impact possible de cette augmentation du prix du diesel aboutit à une différence de 35 euros si l’on se base sur une dépense moyenne annuelle de l’ordre de 1200 euros. Depuis quelques mois, le gouvernement a remis sur table le projet pastille écologique. En effet, le scandale Volkswagen a permis d’accélérer cette démarche. Il se pourrait donc que les voitures diesel, jadis considérées comme propres et économiques, connaissent un avenir sombre.
A commencer par l’augmentation du gazole (de l’ordre d’un centime d’euro par litre) qui prendra effet dès janvier 2016, suite à une hausse de la taxation du carbone (de l’ordre de 2 centimes d’euro par litre pour le gazole, contre 1,7 centimes d’euro pour le sans-plomb). Mais ce n’est pas tout. En 2017, si le prix du gazole augmentera encore d’un centime d’euro, celui du sans-plomb connaîtra une baisse de l’ordre d’un centime également. Actuellement, l’on constate une différence de 15 à 20 centimes entre ces deux types de carburant. Le gouvernement prévoit d’aligner leur prix. Pour y arriver, il compte supprimer l’avantage fiscal dont le gazole bénéficiait jusqu’à ce jour. Cette augmentation du prix du gazole engendrera forcément un chamboulement sur le marché des véhicules diesel. Si les ventes de véhicules diesel neufs représentaient plus de 50% jusque-là, les chiffres devraient baisser à 30% selon certains experts. La situation serait alors comparable à celle que la France a connue au début des années 1990.
Le gouvernement a cependant annoncé que cet alignement ne sera effectif que d’ici 5 ans environ, ce qui laisse largement le temps aux constructeurs pour s’adapter et trouver des solutions. Ces derniers sont d’ores et déjà en train de plancher sur de nouveaux projets comme la conception de petits moteurs dotés d’une performance accrue dédiés aux citadines et tournant à l’essence.
Vous savez désormais à quoi vous attendre. Réfléchissez-y à deux fois avant d’effectuer votre prochain achat de véhicule. Si vous faites souvent de longs trajets (avec une moyenne de 15 000 kilomètres par an), évitez le diesel. Pensez également aux mesures prises par chaque ville, comme Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a pour projet de bannir les véhicules diesel de la capitale d’ici 2020.
Si vous êtes propriétaire d’une voiture diesel, prenez son âge en compte. Seuls les véhicules ayant roulé de plus de 10 ans jouissent de la prime à la conversion. Dans ce cas, il serait donc plus judicieux de l’échanger contre une voiture électrique. Cette opération vous permettra de bénéficier d’une prime de la part du gouvernement de l’ordre de 10 000 euros. Actuellement, si l’âge moyen du parc automobile en France est de 8,7 ans, il faut savoir que ce chiffre ne cesse d’évoluer depuis plusieurs années (notamment depuis la crise de 2008). Les parcs automobiles français étant en grande partie composés de voitures diesel, ce marché n’est donc pas près de tirer sa révérence. Toutefois, l’on se demande quel sera l’impact de ces changements sur les prix ?