Pour le premier semestre de l’année, la marque Renault accède au rang de leader mondial grâce à ses ventes. En effet, pas moins de 5.2 millions de véhicules ont été écoulés pendant les 6 premiers mois de l’année 2017. Le groupe devance ainsi, d’une courte tête, les autres marques telles que Volkswagen et Toytota. C’est une croissance louable menée par Carlos Ghosn depuis 15 années. Se hisser sur le podium mondial est une première pour le groupe, lequel est constitué de 10 marques actuellement à savoir Samsung Motors en Corée, Avto VAZ en Russie, Mitsubishi au Japon, Brillance en Chine, entres autres.
Renault baisse en bourse le même jour, Pourquoi ?
Renault affiche bien un résultat financier positif, avec près de 4.8 % de marge opérationnelle pendant le premier semestre. Toutefois, ce n’est pas encore assez comparé aux autres marques championnes dans ce domaine. Le groupe est même bien loin de son rival français PSA, lequel est à 7.3%. Dans le secteur automobile, les ventes sont un « boosteur » considérable dans l’obtention d’une position favorable et dans la négociation avec les fournisseurs ou dans la contraction de nouveaux partenariats liés à des projets d’innovation avec des géants du numérique. Mais cela ne suffit malheureusement pas, les marges sont davantage plus importantes.
Les défis qui attendent encore la marque
Pour Renault, la priorité sera d’approfondir son alliance. Pour bons nombres de projets essentiels par exemple, il est remarqué que Renault et Nissan travaillent de leur propre côté. Combiner leurs efforts, leurs projets, leurs structures et leur management leur serait d’autant plus profitable. Ce qui signifie des arbitrages délicats, diverses négociations importantes et difficiles, surtout avec l’Etat français qui, ne l’oublions pas, est le premier actionnaire de la marque Renault.
Après, il serait aussi avantageux pour la marque de revoir sa partie mécanique. Actuellement, le diesel supplante largement l’essence sur le marché de l’automobile. Les motorisations alternatives connaissent également une forte demande de la part des acheteurs. Pourtant, Renault-Nissan semble plus se positionner sur le marché des électriques, un peu en avance même. Le groupe reste moins visible du côté des hybrides. Or, beaucoup tendent à croire que ce seront les futurs rois du marché très prochainement.
Et enfin, il y a un défi managérial important à considérer, celui de la succession de Carlos Ghosn à la tête du groupe. Au Japon, il a déjà pris du recul par rapport à Nissan pour se consacrer davantage à Mitsubishi. La même chose pourrait bien arriver à Renault pour le début de l’année 2018 puisque son mandat arrive à son terme. Bien qu’il puisse encore le renouveler pour 4 ans encore, il est plus que judicieux pour le groupe d’identifier dès maintenant qui sera aux commandes pour développer et accroître l’alliance.